« Kiss and cry », quand la danse nous tend la main.

Michèle Anne De Mey & Jaco Van Dormael offrent avec « Kiss and cry » un spectacle de danse d’une grâce et d’une poésie sans précédant. Ce spectacle intégralement dansé par des mains tournoyants dans des décors miniatures est filmé sur scène et retransmis en direct sur grand écran au dessus de la scène. On suit ainsi pendant 1h15 l’histoire et l’évolution des cinq histoires d’amour du personnages principal.

©Maarten-Vanden-Abeele

Du 3 au 5 octobre 2019, Odyssud présentait le spectacle « Kiss and cry » lors de La Biennale internationale des arts vivants du 24 septembre au 12 octobre 2019. Ce spectacle de Michèle Anne De Mey & Jaco Van Dormael nous avait été proposé par l’université afin de faire découvrir aux étudiants des spectacles hybrides mélangeant la danse et d’autres arts vivants.

Ne connaissant pas du tout la compagnie de Michèle Anne De Mey, je ne savais pas à quoi m’attendre. Je n’avais pas non plus été voir de descriptif du spectacle. Je préfère en général découvrir le spectacle dans son intégralité en direct. J’avais simplement entendu qu’il s’agissait d’un ballet de doigts et je n’y allais pas avec grand enthousiasme. Mais cela n’a pas duré longtemps.

Une mise en scène peu commune

Je fus d’abord intriguée, une fois assise dans la salle, face à cette mise en scène peu commune pour un spectacle de danse. Un grand écran blanc était suspendu tandis que la scène, plongée dans la pénombre, était encombrée de plusieurs tables, d’ordinateurs d’un grand circuit de train électrique et de d’autres objets que je n’arrivais pas à distinguer.

Mais lorsque le spectacle commença je compris immédiatement l’intérêt de tous ces objets. Et je fus vite subjuguée par la sensualité et la poésie du ballet. Les danseurs déambulais sur scène en entremêlant leur doigts et les faisant valser tandis qu’un cameraman galopait à la poursuite de leurs mains sur les différents décors. Tout était retransmis sur l’écran. Le cadrage parfait et le travail numérique produisait ainsi un film d’une sensualité et d’une poésie extraordinaire. Les décors bricolés et les jeux de lumière bien pensés amenaient un soucis du détail remarquable.

Cette idée de voir le résultat et la fabrication en même temps en direct était d’une rare perfection.

J’étais aussi émerveillée que les enfants autour de moi venus assister au spectacle en famille en ce vendredi soir.

A la fin du spectacle la salle semblait totalement conquise, et moi aussi.


Pour aller plus loin…

Michèle Anne De Mey explique dans cet interview comment cette idée de danse avec les mains lui est venue avec son compagnon, Jaco Van Dormael. Tout a commencé dans leur cuisine, en empruntant les jouets des enfants. Une fois le concept établis ils ont réfléchis à l’histoire. Si on suit les 5 histoires d’amour du personnage, par exemple, simplement pour les 5 doigts de la main.

Clara Adam