OKA Amazonie – Voyage à la découverte des cultures amérindiennes

Le muséum de Toulouse, présente du 23 avril 2019 au 31 octobre 2020 une exposition semi-permanente sous un tout nouveau format, connecté et évolutif.

300 m2 répartis en 3 zones thématisées, l’exposition nous offre un aperçu de la biodiversité amazonienne, de sa richesse culturelle, et le mode de vie des peuples amérindiens.

Elle interroge des enjeux de société fondamentaux : protection de la biodiversité, devenir des cultures autochtones dans un monde globalisé, préservation d’un patrimoine matériel et immatériel […]

Oka Amazonie

« Avenir et perspectives »

Je rentre dans un espace ouvert. Il s’agit d’un des 3 espaces thématiques de l’expo, celui de « l’avenir des cultures amérindiennes ». A ma venue cet espace est vide de passage et de visiteurs. Il est un peu échancré de l’exposition principale. Il sera cependant celui qui m’a le plus interpellé et invité à la réflexion.

Cet espace est dédié aux 11 000 Autochtones présents en Guyane. 6 peuples répartis entre le littoral et la foret intérieure du pays : Arawak-Lokono, Kali’na, Paykwéneh, Teko, Wayampi et Wayana-Apalai. Et plusieurs centaines (voir milliers) de langues.

L’exposition nous offre quelques témoignages d’Indiens d’Amériques résidant en Guyane Française : des identités, des langues, un souvenir colonial, des terres, des ressources, un patrimoine. De nombreux points abordés, autour d’une volonté commune de faire valoir leurs droits de peuples indigènes, en conciliant cultures traditionnelles et modèle occidental. L’espace affiche également des données démographiques, et des expériences sensibles. (écoutes de sons en forêt…)

Crédit photo : Camille Binguy

« Des peuple, des cultures »

Cette mosaïque de peuple, partage néanmoins un système de pensé commun. Celui de ne pas différencier ou séparer les humains des autres êtres vivants. Le deuxième espace abrite quelques fondements culturels de ces populations qui vivent en synergie avec la nature.

Préparation du manioc, habillage et maquillage, bestiaires mythologiques, technique de chasse et pêche.

Ici est mis à disposition des animations en vidéo, des objets de collections, des tablettes tactiles, etc

« Les amérindiens de Guyane »

Le 3eme espace est consacré à la Guyane : présentation démographique, frise chronologique, maquette des habitats traditionnels (carbet), échantillons d’odeurs, objets zoologiques, bornes d’écoute de musiques amérindiennes.

Après une quarantaine de minutes sur place, alors que je me décidais à partir, un groupe de visite d’une dizaine de personnes, arrive. Pensant avoir raté des éléments de l’exposition, je me joins à eux, et donc rallonger ma visite de quarante minutes. La médiatrice va rester principalement dans le « second » espace, celui dédié au pratiques culturelles. Nous expliquant plus en détails la préparation du manioc, les techniques de chasse, ou encore la confection de coiffes.

Comme dit précédemment, il y avait un grand nombre de systèmes d’interactions et de médiations mis en place :

  • Des écrans tactiles (pour dessiner des motifs indiens, des jeux de chasse.)
  • Des vaporisateurs d’odeurs d’éléments de la foret amazonienne (exemple : cendre ; urine d’iguane, etc).
  • Des dessins animés, des films, des témoignages
  • Des recettes
  • Des jeux-manip
  • Des extraits sonores (langues, bruits d’animaux,…)
  • Des bornes de musique

L’exposition a eu un franc succès auprès des enfants, qui était, après réflexion, peut être la principale cible.

Mon ressenti

A la fin de la visite, malgré avoir appris et réfléchi, je reste sur ma faim. Me trouvant loin d’être immergée dans la culture amérindienne, comme la présentation le promettait, j’ai plutôt le sentiment en sortant d’avoir vu une exposition élémentaire des pratiques.
Retenant cependant les témoignages des concernés comme gros point fort.

En écrivant cet article, un peu moins d’un moins après ma visite en janvier, je réalise avoir eu beaucoup d’attentes, de par la présentation faite, et du fait de mon intérêt pour le sujet. L’exposition ne prétendait pas présenter une vision exhaustive, mais à travers des exemples significatifs, montrer des fondements culturels.
De plus, selon moi, l’exposition réussi tout le long, à questionner le visiteur sur le devenirs des peuples autochtones.

Il y a de nombreux événements « aux couleurs de l’Amazonie » tout au long de l’année, pour accompagner l’exposition.