Cité de l’espace : l’univers à portée de main
Inaugurée en 1997, la Cité de l’espace est peu à peu devenue un lieu incontournable de la culture scientifique en Occitanie, aidée en cela par le bassin économique particulier de Toulouse, son lieu d’implantation. La ville rose est en effet un bastion européen incontournable pour la recherche aérospatiale, et ce n’est pas pour rien que Thomas Pesquet, devenu une véritable vedette depuis qu’il a séjourné dans l’espace, est issu d’une formation toulousaine, à Supaéro.
Le parti pris de l’interactivité
Lieu de transmission de savoir scientifique hors-norme, la Cité de l’Espace a pris de manière très perceptible le virage des « nouvelles médiations », en offrant aux visiteurs et touristes de passage de nombreuses expériences dont le maître mot semble être l’interactivité. Une présentation de quelques dispositifs mis en place par la structure devrait permettre de faire apparaître ce parti pris très prégnant qui modifie en profondeur l’expérience du visiteur.
Le planétarium
Le visiteur soucieux d’explorer l’infini de l’espace pourra se rendre à une projection d’« Au delà des étoiles », documentaire d’une cinquantaine de minutes qui a la particularité d’offrir une expérience totalement inédite pour le commun des mortels puisque le spectateur se trouve presque allongé sous un imposant dôme. Le film est projeté sur cette voûte et place dans la position de l’individu allongé sur l’herbe et contemplant un ciel étoilé. A la différence près que l’on explore des contrées bien éloignées de celles que nos simples observations d’astronome amateur nous permettent. Depuis deux ans, une dimension supplémentaire est apportée par la possibilité d’interagir avec le film, en répondant à des questions à l’aide d’un boîtier disposé sur l’accoudoir du siège. À l’immersion totale se rajoute ainsi une forme d’interactivité qui guidera toute la visite.
Le terr@dome
Le lieu se présente comme une arène interactive dans laquelle plusieurs équipes devront s’affronter en répondant à plusieurs questionnaires à l’aide de bornes interactives. Une « voix-off » mène le jeu et pose les questions sur le thème du vivant et plus particulièrement des conditions favorables à la vie et sur les conditions extrêmes qui n’empêchent pas certains organismes vivants de vivre dans ces milieux à priori totalement hostiles. Là encore, la Cité met en avant un mantra connu et souvent reconnu : « Apprendre en s’amusant ».
Et de nombreuses expositions
C’est peut-être dans la scénographie des expositions, consacrées à la conquête spatiale, aux lois qui régissent l’univers ou encore à la météorologie, que se retrouve de manière la plus importante cette remarquable volonté de transmettre par des moyens détournés un savoir scientifique. Nécessairement complexe, ces connaissances sont mises en avant par de nombreuses expériences et animations, loin de se limiter au virtuel et aux écrans. Ici, on peut faire l’expérience physique de quelques pas sur la Lune, ou encore expérimenter par ses propres moyens les notions de gravité, d’orbite ou d’attraction.
De l’enfant à l’astronaute
Là où la Cité de l’Espace peut sembler en avance, c’est sur cette capacité à transmettre un savoir et des connaissances à toutes et tous, non dans un simple souci de vulgarisation mais bien dans un apprentissage ludique des sciences. On peut penser que c’est à travers ce besoin atavique de l’humain d’expérimenter, de comprendre l’environnement dans lequel il évolue que se sont forgés les grandes découvertes des siècles passées et par ses manipulations élémentaires qu’ont commencé les belles carrières des Neil Armstrong, Buzz Aldrin et consorts et qui ont permis à l’un des plus grands rêves de l’Homme de voir le jour, il y a maintenant un peu plus de cinquante ans.