We Speak hip-hop : une websérie documentaire sur l’histoire du Hip-Hop
Pour fêter les 45 ans d’un genre musical très écouté de nos jours, le hip-hop, Vina Hiridjee et David Boisseaux-Chical ont réalisé la série We Speak Hip-Hop. En 10 ans, ils ont tourné à travers l’Europe, l’Amérique, l’Asie et le Moyen-orient pour tenter de nous faire découvrir les poètes de la rue. A travers les visions et point de vue de chaque artiste, l’actualité du rap se dessine sous nos yeux.
Scratcher sur un vinyle pour choisir sa destination
La forme du vinyle, représentative du monde où des rapeurs de pays différents évoluent, nous laisse nous diriger vers une video youtube. Les musiques d’artistes qui ne seraient pas arrivées jusqu’à nos oreilles autrement .
Différentes formes de vidéos sont mises en place pour découvrir les rappeurs. En effet, dans la partie France, nous rencontrons les artistes Cabellero et Jean Jass. Nous découvrons les artistes à travers des vidéos d’eux sur scène, et leur vison des grands classiques de rap français. Pour les personnes qui débutent dans la découverte du genre, ils savent recommander à juste titre de grands précurseurs. Mais pour les plus férus de hip-hop, cela restera très limité.
D’autres formes sont ensuite proposées, comme des mini-portraits. Par exemple, avec le rappeur Awadi au Sénégal, le petit reportage se construit autour de témoignages en son égard, comme celui du célébre chanteur Tiken Jah Fakoly, et des déclarations sur son art. En effet, l’artiste tient à s’exprimer autour de son engagement politique, et des valeurs que représente le Hip-Hop : dénoncer les travers de la société en prenant comme seule arme le micro.
Et la parité dans tous ça ?
Ce qui est désolant avec cette web-série, c’est le fait que sur 28 vidéos, une seule est consacrée à une rapeuse. On peut alors se demander comment le projet respecte ses engagements, à vouloir initialement représenter le rap dans le monde après 45 ans d’existence. Certes, on ne peut pas nier que le rap est un cercle majoritairement masculin. Il n’en reste pas moins que le mouvement a évolué et vu naitre beaucoup de rapeuses : Casey, Kenny Arkana, I am DDB, Laury Hell…
On peut également rire jaune, quand on voit le seul portrait de l’artiste Priss’K de Côte d’ivoire : le combat exprimé à travers ses musiques revendiquant avant tout le droit de parole des femmes.
Le lien du site internet pour aller découvrir cette série documentaire, est ici : http://www.wespeakhiphop.fr