« Ni muses, ni soumises » : mettre en avant les femmes dans le domaine artistique
MACLA, une association qui milite contre les discriminations et les inégalités sociales, met en lumière les femmes du monde artistique qui transgressent les normes patriarcales. La place des femmes dans le discours artistique a été bien trop souvent invisibilisé. L’exposition « Ni muses, ni soumises » nous révèle la place et l’importance des femmes dans la création artistique, longtemps considérées comme inférieures. Souvent méprisées dans le domaine de l’art, nombreuses femmes vont au delà des normes sociales et se forgent une place en tant qu’artiste à part entière.
Le Zig-Zag : un bar culturel
Lors de mon séjour à Bordeaux j’ai eu la possibilité de me rendre au vernissage de « Ni muses, ni soumises : artistes » au Zig Zag Café.
Ce lieu tout à fait éclectique permet au public d’accéder à une offre culturelle diverse, entre des sessions concerts, ou bien des cafés débats autours de nombreuses thématiques socio-culturelles s’ajoutent des expositions. En effet ce lieu gorgé d’offres culturelles plus intéressantes les unes que les autres met à l’honneur un ou une nouvelle artiste chaque mois permettant un renouvellement artistique et créatif régulier qui est très plaisant. Le petit bar dans la pierre bordelaise offre une compagnie chaleureuse et propice à la curiosité.
Dans le cadre de la quinzaine de l’inégalité et des discriminations, l’association MACLA offre au café Zig-Zag une exposition mettant en avant les femmes artistes bien trop souvent mises de côté… L’événement s’inscrit dans un projet collectif et solidaire visant à promouvoir le rôle des femmes dans le discours artistiques.
« C’est un crime d’être une femme et d’avoir du talent »

J’ai d’abord fais une rapide découverte des nombreuses œuvres picturales des artistes exposées. Puis j’ai assisté à la performance d’une des artistes Patricia Houéfa Grange, qui voulait montrer l’importance d’assumer son cheveux africain naturel. Elle nous a fait partager son expérience personnelle à travers un poème poignant de Victoria Santa Cruz sur la condition de la femme noire dans les années 60.
La suite du vernissage a pris la forme d’un concert d’une chilienne faisant l’hommage à Violeta Parra, artiste femme engagée pour la sauvegarde du folklore artistique chilien.
Lors du vernissage, l’artiste m’a faite découvrir l’univers de Violeta Parra. Cette dernière apporta une grande richesse culturelle au Pérou. En tant qu’artiste complète et complexe elle est la seule artiste femme péruvienne à avoir été exposée au Louvre. Musicalement engagée et ayant une conscience sociale elle décrit, à l’époque, la condition réelle de la population dans son pays.
Un véritable questionnement de la logique patriarcale et ethnique
Pour moi, l’objectif de l’exposition permet de dénoncer l’hyper-représentation des hommes dans le monde artistiques qui délaisse les femmes ou les réduit à un statut de « muse ». Ce projet est particulièrement tourné vers les femmes issues de communautés ethnique minoritaires. Pour moi cette exposition ne permet pas seulement de mettre le doigt sur la réalité sexiste présente dans l’art. Mais elle permet aussi de mettre en lumière la question de l’altérité. En effet les personnages mises en avant lors du vernissage, en plus d’être des femmes, étaient issues de communautés ethniques minoritaires par exemple afro-péruvienne pour Patricia Houéfa Grange.
Il est possible de retrouver l’exposition jusqu’au 28 novembre au bar du Zig-Zag à Bordeaux