Les mémoires de Quincy Jones : de la misère de Chicago à l’album le plus vendu de l’histoire.
En novembre sont réapparues dans les librairies les mémoires de Quincy Jones aux éditions Le Cherche Midi. L’occasion de nous replonger dans la vie romanesque du musicien le plus prolifique du XXème siècle. Une virée qui sent bon le papier à musique et les bons souvenirs que l’on se raconte au fond d’un verre de whisky tiède.

ce qui est le plus précieux des dons, un diamant étincelant serti au plus profond du cœur. »
Quincy Delight Jones Jr naît le 14 mars 1933 à Chicago. Et une vaste proportion des plus grands hits de la seconde moitié du XXème siècle partagent cette date de naissance. Tout au long de ce livre, nous verrons éclore la personne proprement extraordinaire de Quincy Jones. Un vagabond touche à tout aux mains d’or, qui porte la casquette de musicien, arrangeur, auteur, compositeur, producteur de cinéma et réalisateur pour n’en citer que quelques unes.
Une aventure bourrée d’anecdotes sur les plus grandes personnalités du siècle dernier et qui prend comme décors les ghettos d’une Amérique en pleine ségrégation ou encore les chambres d’hôtel de Franck Sinatra, en passant par un Liban rayonnant avant les événements tragiques que nous lui connaissons. Quincy a été de tout, partout, et nous emmène avec lui. Un récit vivant et rythmé qui déborde sur tous les sujets qu’un homme de presque 90 ans puisse aborder, mais avant tout une histoire de musique. C’est d’abord avec émerveillement que nous écoutons ce monstre sacré nous parler avec nostalgie de sa vie. Une mère atteinte de maladie mentale qui le poursuivra toute sa vie, la misère afro-américaine, un père distant et une famille recomposée violente. Mais surtout, quelques premières notes hasardeuses que pianotent de jeunes mains étrangères à la tendresse.

du lit à 6 heures du matin pour des cours de trompettes ou d’arrangement. »
Ce livre est un must have pour n’importe quel afficionado de musique, qu’elle soit jazz, funk, pop ou même rap. Il est presque troublant de constater l’influence qu’a eu cet homme, que nombreux grands noms qualifie de plus grand compositeur de sa génération, et parfois même de meilleur arrangeur de l’histoire. Une histoire qui n’en est pas une et qu’on s’étonne de ne pas avoir vue portée à l’écran tant le monde du cinéma n’aurait pas pu l’écrire s’il l’avait voulu. C’est avec beaucoup d’amour et juste ce qu’il faut d’admiration qu’il faut conseiller ce livre sur celui qui aura fait chanter le blues de miss Celie, et bien sûr dansé Michael sur l’album le plus vendu de tous les temps