« Arts de l’Islam » : un voyage temporel artistique et historique en Asie
Depuis le 21 novembre 2021 et jusqu’au 15 mars 2022, le Musée des arts précieux Paul Dupuy, à Toulouse, accueille des joyaux oubliés, locaux et nationaux, afin de rendre hommage à un art souvent oublié ou réservé aux musées et aux institutions spécialisées. « Art de l’islam, un passé pour un présent », présente ainsi un tour des arts orientaux, de l’Espagne en passant par l’Egypte jusqu’à l’Ouzbékistan, plus à l’Est. Un regard complet sur plus de 1400 ans d’art et d’histoire, à très vite aller voir.
L’exposition de Toulouse : une pièce unique du puzzle
Cette exposition, pièce unique d’un dispositif hors-norme installé en France métropolitaine et d’outremers, parvient ainsi à mettre en valeur ses propres trésors de manière efficace, tout en incitant le spectateur à compléter son puzzle de connaissances. En tout et pour tout, ce sont 18 expositions dans 18 villes différentes qui ont été mises en place, apportant chacune dix œuvres en lien avec les arts de l’Islam.
Des trésors locaux et un partage d’œuvres à l’échelle nationale
Une mise en valeur des acquisitions locales est à souligner. Parmi la dizaine d’œuvres exposées, 5 d’entre elles étaient d’ores et déjà présentes à Toulouse, au Musée Paul Dupuy où elles peuvent être désormais mises en valeur, mais aussi à la Basilique St-Sernin.
Ainsi, il est possible devenu d’accéder à ces savoirs artistiques et historiques inestimables à l’image de la pièce maîtresse de cette exposition : la chasuble de Saint-Exupère, un tissu brodé de soie, de fils d’or et d’argent, datant du XIIe siècle.
CHASUBLE DE SAINT-EXUPÈRE
Espagne, 12e siècle
Toulouse, Basilique de Saint-Sernin
© Jean-François PEIRÉ – DRAC Occitanie
Les autres coupes, assiettes et tissus qui complètent cette exposition proviennent en grande majorité du Louvre, ou de musées parisiens.
Une scénographie sobre et singulière
Dès notre arrivée, un petit film nous plonge dans l’atmosphère de l’exposition. Des rappels historiques et géographiques sont parfois nécessaires afin de profiter au mieux des informations données. Différents supports se complètent pour ne former qu’une entité. Dans ce petit musée intimiste, reclus des grands boulevards, se côtoient différentes formes d’arts. Entre œuvres pouvant aller du XII au XIXe siècle et productions vidéos et musicales contemporaines, le mélange hypnotisant des genres se fait en harmonie, sans frontière.
Projection vidéo, 2012
Toulouse, Les Abattoirs, musée – FRAC
Occitanie / Inv. 2021.1.8