« Les Flammes, L’Âge de la Céramique » au Musée d’Art Moderne de Paris
Avec des œuvres allant du néolithique à nos jours, cette exposition met en lumière l’importance de la céramique autant au sein de l’Histoire de l’Art que dans notre quotidien. Elle reste finalement la plus ancienne manifestation culturelle de l’humanité et plus de 350 œuvres sont là pour le prouver.
L’exposition
Souvent réduit à son utilité plutôt qu’à son esthétique pure, la céramique à mis du temps à se frayer un chemin dans le monde de l’art comme cela est expliqué dès le début de l’exposition. Les pièces présentées relèvent de l’art, du design, de l’artisanat ou même des trois à la fois pour certaines. L’exposition aborde la céramique sous trois thématiques : la technique, les usages et les messages. Ce découpage est intéressant car il permet le dialogue de pièces de différentes époques et rend, je trouve, l’exposition moins monotone. On retrouve tout au long de la déambulation l’imaginaire construit autour du feu qui donne d’ailleurs le nom à l’exposition. Le feu qui permet de cuire les objets fait en céramique, mais aussi le feu comme acte de résistance, notamment dans les dernières salles de l’exposition qui sont dédiées à l’art de la céramique comme art contestataire et radical. « Les Flammes, L’Âge de la Céramique » est le troisième volet d’une série d’expositions réalisées par le Musée d’Art Moderne de Paris. Nommée « Decorum », cette série d’expositions cherche a repenser les limites et définitions de l’art tout en mettant en valeurs des arts souvent minorés sur la scène artistique comme la tapisserie, les bijoux et jusqu’au 6 février 2022, la céramique.

Une médiation classique
La médiation de l’exposition reste à mon sens très classique : de grands posters d’explications à l’entrée des salles et des cartels pour chaque œuvres. Toutefois, n’étant pas particulièrement proche de la céramique, j’ai vraiment eu l’impression d’avoir accès à toutes les explications nécessaires pour une bonne compréhension de l’exposition. Ni trop ni pas assez. J’ai également trouvé très intéressant de placer un point de collecte d’objets en céramique au milieu du parcours. Les visiteurs sont invités à y déposer un objet en céramique qu’ils possèdent afin de l’exposer, mais il n’est toutefois pas précisé ce que deviendront les objets collectés à la fin de cette exposition. La vitrine de collecte était assez vide lorsque je l’ai visité. Je trouve dommage que ce point de collecte ne soit pas plus mis en valeurs. J’imagine que la plupart des visiteurs ne sont pas forcément au courant de son existence avant de visiter l’exposition et l’oubli rapidement en en sortant… Pour moi, ce projet de collecte se veut participatif, selon les termes employés par le musée lui-même, sans réellement inviter les visiteurs à y participer !