LE PRINTEMPS DE SEPTEMBRE x FESTIVAL FAME : Projection de Bring Down the Walls de Phil Collins
Le Contexte
Le Printemps de Septembre est un festival gratuit dédié à la création contemporaine dans son ensemble : peinture, musique, installations, performances, etc., qui se tient tous les deux ans à Toulouse et depuis trente ans sur toute la région Occitanie. Cette année, parmi les nombreux temps forts de la programmation, on a pu assister, les 24 et 25 septembre dernier, à une carte blanche, donnée pour la programmation, au Festival FAME, qui quant à lui se déploie tous les ans, depuis sept ans, au sein de La Gaieté Lyrique à Paris. Ses créateurs le décrivent comme le Festival International du Film sur la Musique, avec une programmation toujours curieuse et audacieuse, et a su s’imposer comme LE festival qui célèbre la musique, à travers ses pratiques les plus populaires tout en mettant en lumière les enjeux sociaux qui y sont liés.

La projection de Bring Down the Walls de Phil Collins aux Abattoirs
Le documentaire raconte la folle idée, de Phil Colins et d’une centaine d’activistes militants contre le système carcéral américain, afin d’organiser une journée de conférences et tables rondes en tout genre qui laissera place, le soir venu, à un dancefloor dédié à la, historiquement très inclusive, House Music. Mettant en scène les réflexions politiques et débats autant que l’énergie et l’euphorie liées à la musique et au dancefloor, on assiste tout au long du film à la mise en exergue de deux facettes finalement complémentaires du discours que veut nous faire entendre Phil Collins : l’oppression et la libération.
Une médiation en demi-teinte
Lorsque que j’arrive aux Abattoirs à 16h15, pour la projection qui commence à 16h30, je découvre une queue monstre à la billetterie du musée car il s’avère gratuit, pour tous, ce jour-là. Aucune affiche ne présentant la projection n’est présente dans le hall du Musée et je commence à me demander si je suis au bon endroit puisque c’est la première fois que je me rends à l’auditorium du musée. Seul un kakemono reprenant l’affiche du festival du Printemps de Septembre est présent dans un coin du hall et me rassure. Une fois mon entrée gratuite en poche, je file vers l’auditorium. Un petit discours est fait par une personne de l’équipe du Printemps de Septembre ainsi que par Oliver Forest et Benoît Hické du FAME Festival. Étrangement, je ressens ces petits discours comme étant plein d’émotion : de pouvoir enfin retrouver un public en chair et en os (la 7ème édition du Fame Festival s’est tenue en ligne, pandémie oblige), de pouvoir respectivement faire vivre leurs festivals, etc. La médiation, qui s’est ici faite sous la forme de petits discours destinés au public du jour, permettait une mise en lumière du contexte du film, du réalisateur et de ses thèmes de prédilection, etc., tout en s’adressant à un public supposément concerné, que cela soit par les thèmes évoqués, le réalisateur ou encore les deux festivals.