HOUSE IS IN THE AIR

Perchés à 20 mètres dans les nuages, trois musiciens ont voulu continuer à faire vivre la musique house et la culture en tant de pandémie.

La montgolfière musicale survolant les vignobles en Champagne.

Lorsqu’il n’est plus possible de réaliser de la musique sur terre, c’est dans les airs que celle-ci se joue. 

C’est à vingt mètres au-dessus de la campagne Champardennaise  que trois musiciens, deux DJ et une violoniste se sont envolés à bord d’une montgolfière pour un direct live de musique house de plus d’une heure.
L’entrepreneur en événementiel rémois Edouard Canon alias Dj Ned,  est celui qui a pensé le projet. Ce projet a vu le jour le 8 novembre 2020 et ce grâce à la collaboration de quinze personnes qui se sont rassemblées durant ces plusieurs mois de préparation. 

Un investissement humain et économique pour faire perdurer la culture.


Il a fallu énormément de matériel pour que le projet «  Champagne in the air » puisse se réaliser. À bord de la nacelle il y avait des caméras, des platines, des néons et des ordinateurs. Il a aussi fallu des outils technologiques nécessaire à la vidéo comme un mini hélicoptère pour rediffuser et enregistrer l’événement  afin de pouvoir retransmettre le live sur Facebook et de le partager sur youtube. 

Grace aux nouvelles technologies il y a une possibilité de diffusion de l’information qui prend des proportions majeures mais la relation avec les auditeurs a une tournure moins agréable pour les artistes.

Le rediffusion complete sur youtube des musiciens autour du projet « Champagne in the air ».

Alors que nous sommes dans une période compliquée pour la culture, ces musiciens ont décidé de défier les lois du coronavirus et du confinement. Alors qu’il n’est plus possible de mettre en place des événements sur terre c’est dans les airs que la performance a eu lieu.
Cette initiative passe un message poétique ainsi qu’un appel à la sensibilisation de l’avenir des métiers de la culture en temps de pandémie. 


« C’est un beau message que l’on passe alors que la situation des artistes, de tout le monde est délicate en ce moment. On donne la musique à qui veut ! » – Angie la violoniste

Ce message coup de poing sur la situation des secteurs culturels et ici plus précisément dans le domaine du spectacle vivant nocturne.
Des métiers oubliés lors de la gestion de la crise sanitaire. Des nombreux artistes du monde de la nuit appellent à faire valoir leurs statut comme faisant partie de la culture légitime.
Une légitimité culturelle qui n’a pas forcement de représentation national et est peu souvent valorisée dans le budget étatique au sein du domaine culturel.

  Le monde de la culture se réinvente 


Ces artistes ont l’habitude d’effectuer leurs représentations devant un public afin de partager et créer une ambiance unique. Cela n’étant plus possible pour le moment, l’usage des airs à une symbolique forte. Cela évoque les sentiments de liberté et d’émancipation que procure la musique.
Des sentiments forts pour lesquels les artistes réalisent ce métier, et pâtissent de cette crise sanitaire qui oblige l’univers culturel à annuler leur événements. Les pistes de danse ont laissé place au vide.
Un vide qu’ont tenté de combler ces trois artistes au travers de leur défi en survolant les soucis sur terre et en faisant vibrer le ciel.

La culture s’adapte en donnant l’accessibilité musicale à tous , en restant chez soi dans l’espoir de jours meilleurs et du retour aux événements culturels. 

Antonia Velay