La Casa de las Letras, un mémorial de la culture hispanique.

Visite numérique d’un lieu où sont enfermés les souvenirs des artistes et de leur passage sur terre.

Les artistes du monde hispanophone peuvent dormir sur leurs deux oreilles, les traces qu’ils ont laissées dans l’histoire sont bien gardées.


L’institut Cervantes est un lieu accueillant “la Caja de las Letras” à Madrid. Il propose une visite virtuelle des lieux de son site Internet sous la forme d’un web documentaire. L’utilisateur navigue au travers de pages Internet pleines de photographies, d’éléments cliquables qui nous renvoient vers des documents et des vidéos.

En son sein, il conserve dans ses coffres plus de 60 héritages déposés par des personnalités de la culture espagnole. Parmi eux, de grands écrivains, cinéastes, artistes, musiciens, danseurs, comédiens et scientifiques, qui ont décidé de laisser ici des fragments de leur vie professionnelle, transformant ainsi leurs dons en héritages symboliques enfermés comme une mémoire vivante de la culture hispanique.


Nous commençons donc la visite dans une salle pour nous expliquer le principe, équipée d’une grande porte blindée solide que nous devons ouvrir avec notre souris d’ordinateur.

Ceci fait, nous arrivons dans une pièce remplie de casiers, dont certains peuvent être ouverts lorsque nous les survolons à l’aide de notre curseur. J’ai pris un nom qui m’était familier : Antonio Machado Ruiz, boîte n ° 1722, car l’Université Jean Jaurès se trouve dans une rue du même nom. Mais il y en a bien d’autres en plus des guichets qui couvrent des groupes d’artistes comme celui portant le nom :  « Les Luthiers » casier n ° 1224.

Au moment de son ouverture virtuelle, nous y trouvons une photo de la façade et de ce qu’elle contient. Sur le côté, on trouve des informations sur sa vie, sa carrière d’auteur, des photos de lui, ainsi qu’une vidéo dans laquelle on voit Luis García Montero, directeur de l’Institut Cervantes, ouvrir son coffre-fort devant des journalistes, et y déposer certaines choses comme des objets et des lettres.

Il explique que ces boîtes aux lettres sont là pour que nous puissions en adresser à ces personnes, avoir la possibilité de leur écrire et de laisser, pour les personnes proches et ayant connu l’artiste, une trace de son passage au travers de mots, ou encore pour des artistes encore vivants, au travers de dons.La famille de l’auteur y dépose les premières lettres afin inaugurer celle-ci, puis c’est au tour d’autres écrivains, étudiants et personnalités. Ils finissent par poster des lettres d’institutions et d’autres associations les ayant envoyés pour rendre hommage.

Mais bien sûr, les artistes ont eu la possibilité de laisser d’autres choses derrière eux, comme le casier de Luis de Pablo, un compositeur qui choisit d’y laisser une partition inédite dans sa boîte à paroles.


« Un avis Critique ? »

Les points négatifs de cet outil : le paysage bouge constamment en arrière-plan, ce qui a pour effet de vous donner le vertige et de vous faire mal à la tête. Aussi, il est difficile de se balader de nom en nom avec cet affichage rotatif, on n’a pas le temps de bien lire.

Mais l’initiative est bonne ! Elle permet à des personnes n’ayant pas les moyens de se déplacer, en temps de confinement ou non, d’avoir accès à la plupart des contenus proposés par le site. En l’occurrence, le dispositif peut permettre à un public empêché comme des personnes handicapées, étrangères, etc. De profiter tout autant qu’un autre tiers de l’héritage culturel offert par le lieu.

ROSE Mélissande.

https://cvc.cervantes.es/artes/edificio/caja_de_las_letras/tour/index.htm

https://www.cervantes.es/sobre_instituto_cervantes/caja-de-las-letras.htm