Une visite presque comme chez soi mais… à Tokyo !

Le musée en mode virtuel

Voyager en temps de pandémie s’apparente à aller faire ses courses au supermarché d’à côté.
L’ennui se fait donc vite ressentir, et cette soif d’ailleurs également.

Dans certains de nos cours, on parle beaucoup de ce qu’apporte le numérique à la culture.
Plus que jamais, il est question d’innovation.

Aujourd’hui, j’ai eu envie d’aller à Tokyo.
Idée farfelue ?
Plus maintenant. Merci la fonctionnalité   » Google Arts & Culture  » !

En quelques clics

Prise d’une soudaine envie de visiter un musée, comme chaque jour depuis qu’ils sont tous fermés, je prends mon ordinateur et tape simplement «  visiter un musée pendant le confinement ». Rapidement, le moteur de recherche me donne en première suggestion un article traitant des plus grands musées du monde où la visite virtuelle est possible. Immédiatement, cette liste établie sur un avis subjectif seulement attire mon attention jusqu’à en oublier mon but ultime : visiter un musée. Oui, tout s’apparente à une épreuve ces temps-ci.
Je clique sur un musée au hasard qui se situe à l’opposé de Toulouse sur le globe. Instantanément, apparaît sur mon écran une fenêtre pour télécharger une application relative à l’art et à la culture (vous avez très bien compris). Une fois le téléchargement effectué, une page s’affiche me demandant de «  choisir mon expérience interactive » avec plusieurs volets disponibles. En scrollant (terme relativement technique d’apparence), une section attire plus fortement mon attention « Musées à explorer depuis la maison ».

Musées à explorer depuis la maison

Dans cette section se trouvent plusieurs catégories comme « Musées des sciences », « Musées d’Art », « Musées des Sports » ou encore « Musées d’Histoire ». En cliquant sur l’une d’elles, on a le choix entre une petite dizaine de musées à visiter, tous situés aux quatre coins du globe.

Le Musée d’Art Fuji de Tokyo

Un musée d’art ? Avec grand plaisir. A Tokyo ? Un peu loin tout de même, et ne comptons pas sur la SNCF. En visite virtuelle ? Aaah, ça change tout. D’Art Fuji ? Je n’y connais strictement rien, raison de plus de s’y intéresser.

J’aimerais revenir en quelques lignes sur le dernier point : le fait que le numérique donne une accessibilité mais aussi une facilité à s’intéresser à des choses dont on n’a pas forcément l’habitude. Si j’avais la chance d’aller à Tokyo (grâce au chèque de Google, on s’en rappelle) j’en aurais sûrement profité pour visiter tout ce que je pouvais mais la culture a parfois un prix, et peut-être que j’aurais relégué au second plan quelque chose de totalement inconnu -et donc qui ne m’aurait pas forcément plu- et qui a un prix.
En ce sens, pendant le confinement, j’ai pu m’intéresser à de nombreuses choses variées, ce que je n’aurais peut-être pas fait en temps normal.

Par simple curiosité, j’ai cliqué sur «  Musée d’Art Fuji de Tokyo  » qui me fit arrivée sur une page uniquement dédiée à ce musée mais toujours avec plusieurs sections. J’avais le choix entre «  Collection  » , «  Visite  » (juste des informations sur les visites présentielles), «  3 histoires  » (3 expositions différentes en ligne), «  Contenu de cette collection » ou encore, tout à la fin « 1 visite virtuelle ». J’ai donc choisi la dernière option.

L’aventure commence !

Une fois cliqué sur «  visite virtuelle  » , on atterrit immédiatement dans une pièce du musée, à l’endroit où on suppose que la visite est censée commencer.
Tout d’abord, il faut se saisir des outils numériques. On comprend vite, après une légère sensation désagréable, que le téléphone constitue en fait nos yeux et que par conséquent, si on le bouge dans toutes les directions, cela ne va pas fonctionner.
L’utilisation recommandée est la suivante : si l’on dirige le téléphone vers le mur droit de son appartement, la vue qui est donnée est celle du mur du musée à notre droite. C’est un peu perturbant au début car l’expérience est similaire à celle de la réalité virtuelle mais à l’aide d’un casque, pour les connaisseurs. Une autre alternative, plus simple est possible : l’utilisation des flèches directionnelles affichées sur l’écran.

Une fois l’outil pris en main , la visite peut commencer !

On choisit dans quelle direction on souhaite aller, vers quel mur on souhaite se tourner, à quelle distance, on peut également cliquer sur les tableaux pour les observer de plus près. On a le choix de se déplacer de pièce en pièce soit à la manière d’une vraie visite en présentielle, en passant manuellement d’une pièce à l’autre, soit en cliquant sur les différentes pièces déjà prévisualisées en bas du système de visite. A la toute fin, parce que ce n’était pas du tout intuitif, j’ai remarqué qu’on pouvait se déplacer d’étage en étage en cliquant simplement sur notre droite sur des numéros.

Un aperçu de quelques œuvres.

Un ressenti peut-être fictionnel ?

Grâce à cette visite virtuelle, j’ai pu découvrir des œuvres familières car étudiées et d’autres œuvres à ma connaissance méconnues. Mais surtout, j’ai pu m’intéresser à un type de propositions artistiques qui ne sont pas dans mes habitudes.
Néanmoins, le gros malus pour moi par rapport à la réalité c’est le manque de perspective du bâtiment, de l’architecture.
J’aime énormément visiter les musées pour cet aspect architectural, et là, c’est décevant de n’y avoir pas accès ni même d’aperçu.
Pour conclure je trouve les visites virtuelles muséales d’un grand potentiel pour l’accessibilité aux savoirs mais d’un côté, si on ne fait pas de recherches préalables sur le musée, ses collections, il est compliqué d’y comprendre vraiment quelque chose.

La médiation a un grand rôle à jouer dans cela !