Josep, l’histoire illustrée de la Retirada

Synopsis : Parqués dans des camps de concentrations français, les républicains espagnols fuyant la dictature franquiste sont laissés à l’abandon. Ils n’auront d’autres choix que de construire leurs propres baraquements, de se nourrir des chevaux qui les ont portés hors de leur pays, et de mourir par centaines à cause du manque d’hygiène et d’eau. Mais dans cet environnement hostile, deux hommes vont réussir à se lier d’amitié. L’un est gendarme, l’autre est Josep Bartoli , combattant antifranquiste et dessinateur.

(source https://www.cinespagnol.com/reouverture-des-cinemas/ )

Deux dessinateurs qui se rencontrent

C’est avec nostalgie que je repense à ma dernière séance de cinéma. En octobre 2020, dans le cadre du festival Cinespana, Aurel dessinateur pour le Monde et le Canard Enchainé réalise son premier long métrage qui met en scène Josep Bartoli également dessinateur engagé et antifranquiste. Nous assistons alors à une magnifique séance de cinéma qui se veut historique et engagée en révélant les conditions des réfugiés espagnols durant l’exil républicain à travers une animation en 2D. Le lien entre le personnage de Josep et le réalisateur se ressent, car tout deux sont adeptes du dessin. Ce long métrage met en avant l’art et la résistance avec aisance et émotions.

Un beau travail de mise en scène

La mise en scène de ce film d’animation est assez exceptionnel. On arrive très clairement à voir une évolution du dessin au fur et à mesure de l’avancé de l’histoire. Selon les époques les traits sont différents. En effet lorsque la narration se trouve au sein de notre époque l’animation est plus moderne. Ce qui est intéressant à voir ce sont les inclusions des dessins de Josep au sein de l’animation. Les voix tiennent également une place importante au sein de l’animation, en effet les image et les personnages prennent vie avec les voix des acteurs comme Sergi Lopez, Gerard Hernandez ainsi que Silvia Pérez Cruz.

Le spectateur assiste à un habile jeu et de mélange d’illustrations qui apportent toute son originalité à l’oeuvre. Ce n’est pas un simple film d’animation, c’est véritablement une retranscription de l’histoire et des dessins de l’époque, cet aspect est, selon moi, ce qui fait la beauté du film.

Ce que j’ai apprécié à travers ce film d’animation c’est la manière de traiter un sujet, qui reste encore méconnue, à travers un contenu original. Il y a véritablement la volonté de retranscrire une époque, un peu comme un devoir de mémoire. A travers ce biopic dessiné, le spectateur (re)découvre l’histoire de la Retirada sous un nouveau regard.

De plus à Toulouse, capitale de l’exil Républicain, cette phase de l’histoire tient une place importante dans les mémoires.

Un film primé

En plus d’avoir ouvert la 25e édition du festival Cinespana, Josep a reçu cette année le César du meilleur film d’animation long-métrage.

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