Je suis le Chien
Heidi Guindi
“Décillement : n. m. fait de se déciller.
Patricia Combacal
Déciller, dessiller : v. transitif (XIIIe)
1. Ancien : découdre les paupières d’un faucon, d’un oiseau de proie. – P. ext. : séparer les paupières qui étaient jointes.
2. Au sens figuré, courant. Déciller les yeux de quelqu’un : l’amener à voir, à connaître ce qu’il ignorait ou voulait ignorer. – Rare : déciller quelqu’un.
Se déciller (emploi pronominal) : prendre conscience de la réalité, de la vérité”
L’exposition “Je suis le chien” de Patricia Combacal se tient à la Fondation espace écureuil, place du Capitole à Toulouse. Patricia raconte et met en avant son journal intime à travers son exposition par le biais de divers média dont des dessins, de la photographie et de la vidéo.
L’exposition explore plusieurs sujets de la vie de tous les jours : la mémoire, l’identité, et les différentes formes de dépendance (la dépendance affective, la dépendance émotionnelle et la dépendance sexuelle)
Mais celui qui a attiré mon attention est, sans doute, un meuble qu’elle a installé dans l’exposition qui nous permettait de faire appel a nos sens, et plus particulièrement à notre odorat. Sur ce meuble, se trouvait une variété d’objets.
Tout d’abord, un miroir sur lequel il y avait un petit texte “Ne m’oublie pas”. Sur le meuble lui-même, il y avait plusieurs bougies accompagnées chacune d’un texte. Chaque texte correspondait à un moment de la vie ou un souvenir de Patricia Combacal.
Nous pouvions y trouver par exemple :
« Parfum de l’adolescence. Une eau de toilette que je n’osais pas porter, je ne sais pas toujours pas pourquoi. Flacons recro. Image floue »
Cette petite phrase faisait donc référence à la bougie installée au dessus.
Cette installation m’a particulièrement touché, car Patricia nous faisait rentrer dans son univers, dans son monde intime au-delà d’utiliser simplement des textes ou des images. Cette fois-ci, l’artiste a fait appel à nos sens qui rajoutent une nouvelle dimension et donne l’occasion au visiteur de faire part de cette exposition.
L’exposition continue à être construite chaque semaine. En effet, l’artiste va tout les jeudis à l’Espace Écureuil pour rajouter des œuvres ou changer l’ordre dans lequel elles sont exposées.
Crédit Photos : photographie propre.