La culture est chargée du futur

La culture s’est réinventée en ces temps de crise mondiale et l’enrichissement artistique n’a pas de limites.

La culture fait partie de notre vie quotidienne et a été l’un des secteurs les plus touchés par cette crise sanitaire qui frappe le monde en cette année 2020. Les programmes d’échanges culturels à travers le monde ont été contraints d’annuler leurs activités et cela a fortement affecté le développement des projets planifiés annuellement.

Cependant, grâce aux plateformes numériques et à l’incroyable capacité d’adaptation culturelle dans des situations comme celle à laquelle nous sommes confrontés, nous pouvons continuer à nous connecter et à vivre la culture de chez nous. La culture est chargée d’avenir et nous a montré que peu importe par quels moyens, nous pouvons continuer à y avoir accès. Étant au milieu de cette distanciation physique, c’est là que nous rendons compte de la valeur réelle que l’art, la musique, le théâtre, le cinéma, la littérature, la danse et d’autres disciplines ont dans une société au sein du contenu culturel. C’est grâce à eux que nous pouvons enrichir notre être et nous libérer lorsque nous les vivons. Puisque la culture fait partie de notre mode de vie et est un droit fondamental, qui est chargé d’un système de valeurs, de traditions et de croyances.

Je suis une étudiante étrangère qui, durant cette année unique, s’est sentie un peu frustrée de ne pas pouvoir vivre des expériences culturelles dans un pays aussi merveilleux que la France. Je ne voulais pas rater l’occasion d’aller dans des musées, d’assister à des festivals de musique ou de voyager dans d’autres villes pour voir la richesse du patrimoine qui existe dans ce pays. Je n’ai donc pas hésité à utiliser les outils numériques mis à disposition pour continuer à me cultiver numériquement. Faire partie de la « culture chez nous » a été une expérience gratifiante, qui n’a été possible que par les différents moyens de diffusion des ressources numériques, sur les sites Web et sur les réseaux sociaux, tels que les visites d’expositions virtuelles, les films, jeux, podcasts et concours avec un contenu large et varié.

L’Etat français a garanti un soutien au secteur culturel pendant cette crise, déjà dédié un espace virtuel centré sur #culturecheznous avec une offre de plus de 500 acteurs culturels en ligne en attente d’être visités pour garantir un voyage artistique à travers la richesse culturelle de ce pays.

Avec d’innombrables ressources numériques mises à la disposition de tous, la culture a réussi à rester à flot. L’un des événements les plus attendus de l’année et que je voulais avoir l’occasion de découvrir, a été la nuit des musées qui s’est déroulée le 14 novembre 2020 en version numérique.

La nuit des musées a été l’occasion de découvrir de manière ludique la richesse des collections des musées européens. Ce que je ne pouvais pas manquer, en tant qu’étudiante étrangère. Après sa création en 2005 par le ministère de la Culture et de la Communication, cet événement a attiré plus de 2 millions de visiteurs par an, mais cette année 2020 notamment, une invitation a été faite à chaque visiteur dans le cadre de cette rencontre, à utiliser depuis leurs réseaux sociaux, l’appel  #NuitDesMuséeChezNous!

« Pour cette nuit un peu particulière, les musées proposent des contenus inédits en version digitale. Au programme, des visites virtuelles, des conférences, des podcasts, des jeux initiatiques, des mapping vidéos sont proposés par les musées participants à l’opération, qu’ils soient basés à Paris, Lyon, Nice, Toulouse et dans bien d’autres villes de France »

A cette occasion j’ai eu l’opportunité de participer virtuellement à l’exposition « L’histoire du vinyle » au musée de l’imprimerie de Lyon, où à travers une visite virtuellement guidée, j’ai eu une incroyable approche de l’histoire du disque vinyle comme l’une des premières fonctions de transmission musicale. Quand j’étais petite, j’étais toujours extrêmement curieuse de connaître les disques vinyles que ma grand-mère avait en collection. Les pochettes pleines de couleurs et de vie ont toujours attiré mon attention et cela m’a intriguée encore plus de comprendre son fonctionnement lorsqu’elle était placée sur la platine pour ravir nos oreilles avec la mélodie de leurs chansons préférées.

Et grâce à cette exposition j’ai pu découvrir le fonctionnement du vinyle depuis sa construction. La visite proposait une vision différente derrière le concept du vinyle, elle m’a permis de comprendre les liens entre les machines à imprimer et celles du vinyle. Cette exposition était animée d’objets en vitrines et de photographies qui m’ont permis d’avoir une approche visuelle enrichissante, montrant les différents acteurs qui existent derrière ce médium, tels que collectionneurs, fabricants, créateurs de pochettes et de boutiques.

J’ai pu connaître quelques secrets de fabrication abordés lors de la visite, les rôles des imprimés, le graphisme et la musique. Certains disques sont exposés qui font partie de la grande collection de la bibliothèque municipale de Lyon consacrée à la collection de vinyles. On s’aventure dans un merveilleux voyage sur d’autres continents du monde, comme l’Afrique où, grâce au reportage de Rachel Clara Reed, journaliste, qui a photographié l’univers de Jimmy, propriétaire d’une boutique de disque inclassable au beau milieu du marché de Kenyatta, à Nairobi, où il nous montre comment il a vécu la musique.

Cette exposition nous emmène également là où le vinyle n’existe pas: la Corée du Sud, où le vinyle est presque absent dans les magasins et les pratiques musicales. Enfin, le voyage se poursuit jusqu’à Jérusalem où Emahoy Tségué-Maryam, pianiste et compositeur éthiopien de 96 ans, vit en tant que religieuse, évoqué dans le court et beau témoignage filmé d’Omar Gefen, (2015) avec des vidéos de sa belle musique aérienne, qui touche les esprits. C’est une exposition très intéressante, destinée aux spécialistes, aux fans, aux collectionneurs et au grand public qui essaie d’apporter une belle réflexion autour du concept de vinyle pour comprendre que « il y a d’abord la pochette, avec laquelle on commence à voyager, et puis il y a le disque, un très bel objet, et enfin il y a la musique, d’une excellente qualité, avec son grain au charme si particulier ». – Julien Baldacchino 

Grâce à cette incroyable visite virtuelle et à la nouvelle modalité d’échange culturel en temps de crise, j’ai pu continuer à enrichir mon désir d’apprentissage culturel, ce qui m’a fait me sentir beaucoup mieux dans ce nouveau confinement, et je voudrais vous inviter à utiliser les différents outils disponibles pour continuer à remplir nos vies d’art.